J’avais décidé de me taire !
novembre 7, 2014 dans Des Nouvelles de Miss Terre, Troisième voyage par igor
Depuis nos dernières nouvelles de miss terre il y a un an, je n’ai plus écris..
Je vous avais promis un récit sur Compostelle par la mer, mais j’ai décidé de me taire… à cause du paradoxe!
Depuis tant d’année vivant l’espoir de vous offrir des messages… d’espoir, depuis tant d’années que je vous envoie mes » intentions » d’un monde meilleur à la place de choses concrètes, depuis tant d’années je ne fais que des remous dans les vagues d’un océan d’incertitude, alors….
j’avais décidé de me taire.
J’avais décidé de me taire à cause du paradoxe de l’homme, l’amour et l’humanité. Car depuis tant d’années j’ai envie de vous donner ce dont je suis capable, mais finalement je vous offre ce que je pense que vous avez envie de recevoir ( de l’aventure du voyage et des messages d’espoir ). Car je ne m’écoute pas ! Et si je ne m’écoute pas …finalement comment puis-je vraiment vous apporter quelque chose de neuf, de bon , de fort, de vrai ?
Alors, j’ai décidé de me taire, vivre mon voyage pour mettre les choses en place ; dans ma vie, avant tout.
Maintenant Miss Terre, de retour d’un petit tour de l’atlantique, est à la fin de son troisième voyage … C’est depuis le sud de la Sardaigne que je vous écris.
Après être parti pendant 4 ans, pour le plaisir simplement puis avoir fait ce constat « bateau » que tous les hommes sont comme moi à la recherche du bonheur.
Après avoir constaté finalement que le bonheur ne prenait sa véritable dimension que s’il était partagé, puis être reparti pendant deux années de l’Afrique à l’Amérique du sud, à la recherche de ces hommes et leurs idées pour un monde meilleur, pour me rendre compte finalement du paradoxe. . .
Après avoir tenté de vivre ma vie et de m’offrir, mais de n’en être pas capable, car le nerf de la guerre m’épiait et que j’avais peur.
Après avoir tenté de combattre le paradoxe pour le dépasser pour vous affirmer haut et fort qu’un monde meilleur est possible avant d’avoir les preuves. J’avais décidé d’arrêter d’écrire.
Voilà pourquoi il n’y avait plus de news sur le blog, mais je rentre enfin au pays pour offrir à la civilisation des embouteillages ce message que je ramène pour mon pays, et le monde autour:
Le bonheur , l’amour et le bénéfice, c’est la même chose et le nerf de la guerre peut devenir la source du bonheur.
À bientôt
Wwwooouuuuuffffff ddie…, qu’es-tu bien pessimiste toi l’ami Igor…, qué passa?
Cela ne m’étonne pas…, mais que fais-tu en ville à râler…, va donc au vert…, tu n’es pas fait pour la ville.
Viens donc chez nous dans les prochains jour…, regarde le programme de la Fête de Mai…, viens te balader avec nous dimanche et écouter Big Noise en soirée.
Vois donc le programme sur http://www.lafetedemai.org/ …, tu changeras d’avis.
Et puis quitte au plus vite la ville…, il y a autre chose en ce bas monde…, pas uniquement besoin de prendre la mer.
Vois donc ceci http://www.permatheque.fr/modes-de-vie-alternatifs/ …, ceci parmi tant d’autres choses.
Allez…, peut-être à tout très bientôt avec un grand sourire.
Bises.
Christian
Merci Christian ,
On va transférer tout ça, dans les news !
Sorry pour le retard !
weclome on board !
Igor
Hello Igor…,
voilà donc ce que je pense…, à nous seuls de réagir…, et ne comptons pas sur les autres pour que le changement se fasse.
A tout bientôt.
Christian
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Notre planète est au bord d’un effondrement global.
La fin des énergies à bon marché
On peut rester dans le déni ou encore contredire les résultats scientifiques sur le climat en essayant de garantir nos intérêts économiques. Mais il ne faut pas se leurrer, nous sommes aujourd’hui au maximum de la capacité d’extraction du pétrole. Le pic mondial de pétrole conventionnel, soit 80% de la production a été franchi en 2006-2007. La production de pétrole commence à décliner. Nous sommes entrés dans la phase où l’on exploite le pétrole non conventionnel: sables bitumineux, gaz de schiste, pétroles de schiste, etc…. Ce n’est pas la fin du pétrole, mais la fin du pétrole bon marché. Nous serons obligés de nous passer de tout ce qui dépend du pétrole et bien plus tôt qu’on ne le pense.
Le changement ne viendra pas d’un gouvernement qui prône la croissance.
Si notre civilisation est basée sur les énergies fossiles, elle l’est aussi sur notre « système-dette ». Or aujourd’hui nous sommes arrivés à un tel point, que plus de croissance n’est pas possible et par conséquence l’espoir de rembourser la dette. Pour aller vers plus de croissance, notre société a besoin de toujours plus d’énergie. Or il y en a toujours moins. Aussi notre système économique n’a plus qu’à s’effondrer comme un château de cartes. Il nous faut réaliser une mutation, nous libérer de nos vieux schémas. Et comme nos gouvernements refusent de prendre les mesures qui s’imposent, c’est à nous de prendre l’initiative et de nous préparer au changement.
Nous nous en sortirons en quittant notre esprit consumériste.
Nous fonctionnons avec des systèmes devenus extrêmement fragiles parce que complexes et inter-connectés, que ce soit nos systèmes financiers, nos système alimentaires ou d’approvisionnement en eau. Nous n’en sortirons qu’en ayant une conscience globale, une expérimentation collective, en visant des choses qui profitent au plus grand nombre dans un esprit de modération. Si la catastrophe climatique nous arrive en quelques décennies, la catastrophe financière peut nous arriver en quelques heures. Les effondrements financiers peuvent en cascade, déclencher l’effondrement économique, puis politique et tous les autres qui vont s’en suivre. Aujourd’hui si le pétrole tarde à nous parvenir, tout notre réseau de distribution alimentaire est bloqué. N’abordons surtout pas la fragilité de nos centrales nucléaires !
Plus notre civilisation gagne en puissance, plus elle devient vulnérable
Notre monde n’a jamais été aussi puissant et fragile à la fois. Comme tout est lié, que quoi que nous fassions tout nous revient comme un boomerang et ce de plus en plus violemment, en termes de climat ou d’énergie par exemple. La crise économique n’est rien à côté de la crise écologique. Le climat s’est emballé et la biodiversité s’effondre. Si certaines civilisations anciennes se sont effondrées économiquement et politiquement et s’en sont remises quelques siècles plus tard…, ici en revanche, la civilisation ne repartira pas, parce qu’on est arrivé à un point de rupture, le milieu est épuisé.
On ne voit que les avantages du progrès, de la voiture, de l’avion. Son côté obscur a été enfoui, on oublie l’énergie faramineuse qui est dépensée et la quantité de gaz d’échappement que nous laissons derrière nous. Nous restons prisonniers de nos choix techniques, comme le moteur à explosion et les innovations «révolutionnaires» ont quant à elles du mal à percer. Mais il peut y avoir des alternatives, en matière agricole par exemple. La permaculture ou l’agroécologie peuvent être aussi productives que notre système actuel, avec moins de surface et en prenant soin de la bioversité et des communautés paysannes.
Si tout s’effondre…, autant préparer la suite
Nous ne vivons que poussés par la croissance, sans elle tout s’effondre. La seule issue pour éviter cet effondrement serait de bâtir une économie qui n’ait pas besoin de croissance. Nous devons nous reveiller et voir cet effondrement inévitable avec courage et lucidité. Il est trop tard pour l’éviter. Voyons le comme une opportunité incroyable nous permettant de construire autre chose, pour changer radicalement la société, en évitant le désastre et en allant vers un changement positif. Soyons lucides, catastrophistes et optimistes à la fois. Rallions-nous aux adeptes de la transition. On peut effectivement rester dans le déni et s’écraser face aux macro-structure, mais on peut également agir au niveau micro-politique. Il faut bien se dire que ces macro-structures seront les premières à souffrir du gigantisme dans lequel elles se sont enfermées, ce gigantisme difficle à gérer. Aussi pour s’en sortir, ne serait-il pas souhaitable d’en revenir à des structures beaucoup plus locales, des petites structures souples faciles à gérer, une échelle qui permet de passer à l’action rapidement. Apprenons à vivre sans voiture et sans supermarchés. Essayons de retrouver le lien aux autres, à la nature, avec nous-mêmes et acceptons l’interdépendance de tous les êtres.
Personne ne viendra nous secourir
On ne s’en sortira qu’en décidant de nous interconnecter localement en réseaux intimement liés en vue de plus d’autonomie. C’est en créant une nouvelle économie indépendante du pétrole et ramenant le pouvoir au niveau local en trouvant nos propres solutions, discutées et décidées entre nous dans le cadre de commissions participatives que nous nous en sortirons. Cette transition écologique pour l’autonomie doit s’opèrer dans 3 domaines: intellectuel, énergétique et alimentaire. L’autonomie intellectuelle consistant à prendre conscience de la sortie nécessaire de la société consumériste. L’autonomie énergétique consistant à réduire tout ce qui est issu de la pétrochimie et privilégier l’habitat biologiques. Encore une fois, voyons le comme une immense opportunité, permettant de diminuer notre empreinte énergétique au niveau local comme global. La nouvelle génération se construira sur les bases que nous semons aujourd’hui, elle dépendra de notre présent. Nous devons apprendre à cultiver la modération, à respecter certaines limites et à penser « partage ». partagé plus économe en énergie. L’autonomie alimentaire consistant à produire localement ses fruits et légumes
Soyons donc les acteurs du changement
Plutôt que de rester indignés essayons de faire changer les choses ENSEMBLE en étant cocréateurs de là où nous plaçons notre attention. Actionnons notre pouvoir créateur. Soyons les acteurs du changement en faisant en sorte que tout aille dans le sens que nous souhaitons, plutôt que d’en subir les conséquences. Il n’est pas besoin de convaincre les autres, c’est à nous de savoir ce que nous voulons et à nous faire changer les choses. Exemple, si nous nous arrêtons de nous focaliser sur la consommation, elle disparaîtra toute seule. C’est à nous de créer le monde qui nous environne, de mettre en place un monde tel que nous l’imaginons. On attire à nous celui qu’on imagine. Plutôt que d’aller contre les terroristes et autres…, mettons notre attention sur ce que nous voulons et pas sur ce que nous ne voulons pas. Il y a juste à suivre la vie…, à effectuer le changement en nous en nous disant que « le changement est déjà là ». Le souci avec le changement, c’est que quand on est dans le changement on ne le voit pas. Ce n’est que lorsqu’on regarde en arrière qu’on réalise l’ampleur de ce qui se passe, de ce qu’on a soulevé.
Christian La Grange
Les Forges, 26
5340 Gesves
Belgique
Fixe 083 21 74 24
Chouette commentaire Cristian,
Partout sur notre planète, des humains cherchent et testent des solutions pour vivre mieux, et ça fait plaisir à voir, à entendre, à lire !
Pour ceux qui veulent un compte rendu d’une expérience concrète de vie plus libre sans (ou avec moins d’argent), le bouquin de Mark Boyle, l’Homme sans argent, est très intéressant !
Laurent
Merci pour vos deux interventions et ce lien.
Nous pourrions aussi offrir en référence à titre de bénéfice humain : Marcel Mauss dont réf; sur le don -contre don / lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Essai_sur_le_don
Mon âme d’aventurier pourtant m’impose de sortir des réflexions pour me lancer dans l’aventure in situ (même si je me trompe) ! Car oui Chrisitian il est grand temps de passer à l’action et à l’engagement ( citoyen ) . Encore une autre référence à ce propos c’est Happiness Trap de Russ Harris. Arreter de penser, éviter( procrastiner), ou lutter ou fuir, pour vraiment passer à l’action ici et maintenant en accord avec le sens que nous voulons donner à nos vies!
Toutefois, il n’est plus l’heure de sauver les âmes individuelles pour s’adapter au paradoxe, mais plutôt transformer les inconscients collectifs!
Mais comment faire? Hissons haut moussaillons, car le moteur du navire c’est son équipage et le moteur de l’équipage? se faire plaisir !
Je suis content de te recevoir à bord Laurent ! this is the way to go out of the box !
Welcome on board à Christian aussi ! à tout bientôt
Igor